La Colombie est considérée comme un pays à revenus moyens avec de forts niveaux d’inégalités. Le pays présente des taux de pauvreté importants et des carences en termes d’accès à l’éducation ou à la santé.
L’économie repose beaucoup sur l’exploitation des ressources naturelles à grande échelle pour l’exportation. Ce modèle extractiviste accentue les inégalités sociales et territoriales. Le tourisme, le café ou encore le secteur bancaire et des services sont également des secteurs en développement de l’économie colombienne.
Un demi siècle de conflit a entrainé aussi une situation dramatique en ce qui concerne l’accès à la terre. La Colombie est un pays avec une forte tradition rurale. Or, près de 6 millions de personnes ont été déplacées, en particulier des campagnes. La concentration des terres aux mains de quelques propriétaires est l’un des défis majeurs à résoudre pour la construction de la paix. En matière d’environnement, l’industrie extractive menace les éco-système et les forets qui composent 52 % du territoire.
Si l’on a tendance à penser que le conflit colombien est « interne », il ne faut pas sous estimer le rôle du commerce international dans l’alimentation voire l’aggravation des conflits qui naissent des intérêts économiques dans ce pays particulièrement riches en matière première et en ressources naturelles.
Au niveau de l’UE, un Accord de libre commerce a été ratifié avec la Colombie, il est entré en vigueur de manière provisoire le 01 août 2013. Les importations massives de produits européens subventionnés risquent de fragiliser les filières traditionnelles. Et les exportations, essentiellement de matières premières, devraient augmenter, accentuant le phénomène de concentration des terres.
Dès lors, il est important que la coopération internationale agisse aussi ici, en France et en Europe, pour sensibiliser le public sur les conséquences des échanges commerciaux et mener des actions de plaidoyer auprès des décideurs pour minimiser les impacts négatifs des investissements.