PBI France, en partenariat avec le CCFD-Terre Solidaire, membres du RFCS, organise une conférence en présence de 2 défenseurs colombiens des droits humains, qui viendront témoigner sur les menaces qui pèsent sur leur travail et sur les communautés, notamment à cause du phénomène paramilitaire et des mégaprojets économiques.
Lundi 25 avril 2016 à 19h
au CCFD-Terre Solidaire
4, rue Jean Lantier (M°Chatelet)
75 001 Paris
Entrée libre et gratuite
Alors que les négociations de paix sont en voie d’aboutir en Colombie, les attaques contre les défenseurs des droits humains n’ont jamais été aussi nombreuses : en 2015, 63 défenseurs ont été assassinés et 682 agressés, un triste record pour un pays qui connaît déjà une situation très préoccupante en matière de protection des droits humains. Les principales victimes de ces agressions sont des défenseurs d’organisations de base, habitant dans des zones reculées du pays. L’augmentation de ces attaques est à lier avec la très préoccupante montée du néoparamilitarisme, principale menace pour la paix et la sécurité post-conflit en Colombie.
Le père Alberto Franco est membre de l’ONG de droits de l’Homme Commission Inter-ecclésiale Justice et Paix (CIJP), accompagnée par PBI depuis 1994. Le travail de la Commission se centre sur l’accompagnement intégral et les processus communautaires dans les communautés et organisations afro descendantes, métisses et autochtones qui affirment leur droits de manière non-violente dans les zones affectés par le conflit armé et dans les zones où les droits humains et environnementaux sont constamment bafoués, face à l’implantation de mégaprojets économiques.
Jani Silva est représentante légale de l’association de développement intégral durable Pela Amazonica (Adispa), à Puerto Asis, dans le département de Putumayo, au sud-ouest du pays. Depuis de nombreuses années, elle dénonce les graves violations de droits humains et infractions au droit humanitaire causées par des entreprises pétrolières, ce qui lui vaut d’être régulièrement menacée et harcelée par des groupes armés illégaux et des acteurs privés de la zone.